----- Original Message -----
From: drsouk To: touxoua lyfoung
Sent:Thursday, April 27, 2000 12:35 AM
Subject:Re: Touxoua Lyfoung me manque beaucoup
sabaidi Tou Xoua et Abhay,
Je trouve que votre concept de la gauche "stalino-hitléro-polpotienne" est un dangereux amalgame. Cela consiste à réduire l'alternative démocratique à la droite, qui reste encore à définir. Je n'ai pas d'autre solution à vous proposer que l'humanisme, c'est-à-dire prendre l'homme comme la référence ultime.
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Sabaydi Souk-Aloun,
Je vous remercie de vos remarques d’une grande sagesse et très judicieuses à propos de mon dernier message sur franco@lao.net
Vous avez raison de parler de l’alternative démocratique. C’est ce que nous ne cessons de réclamer depuis vingt ans. C’est aussi ce pour quoi nous nous battons. Vous et moi, comme Abhay et David ou Phieng, sommes en pays libres. Nous raisonnons en gens civilisés. Ce n’est pas le cas des dirigeants nèo-lao qui ont la main tachée de sang du peuple. Si un jour vous vous trouvez à Vientiane comme médecin sans frontière ou médecin du Monde, essayez de questionner (amicalement !) les responsables politiques nèo-lao sur ce que vous appelez l’alternative démocratique. Tout ce qu’ils vous diront c’est d’oublier le passé (leur passé criminel !) parce qu’ils n’ont pas la conscience tranquille et de construire l’avenir (un avenir que eux ne savent pas construire parce que l’avenir appelle le droit, le bon sens, l’honnêteté et la justice !).
Pour répondre à vos autres soucis, je suis dans la logique de combat pour la démocratie dans mon pays et non pas dans la logique de collaboration avec les autorités en place. De tous les temps il y a toujours eu plus de collaborationnistes que de résistants. Le monde n’est pas parfait. Pour moi la " DROITE " représente la confiance en l’Homme, donc le progrès, tandis que la " GAUCHE " est la soumission aveugle et aliénante à un système où l’homme devient un animal, donc la décadence. En résumé la droite est la liberté ce que la gauche est une prison. Mais on peut parfaitement concevoir une société qui combine ou associe Liberté et Prison. C’est ce que nous appelons la démocratie ou encore l’Etat de droit. Vous ne pouvez pas nier que le régime nèo-lao, importé de Moscou et de Hanoi, avait employé contre le peuple laotien des méthodes expéditives de Hitler (génocide et épuration ethnique), de Staline (assassinats politiques, camps de concentration et de lavage de cerveau à grande échelle) et de Polpot (massacre de son propre peuple). En 1959, la méchante droite a mis en prison une vingtaine de hautes personnalités de gauche. Elle les a engraissées de Koy, de Lap, de Ô-lam et du bon whisky écossais. Elle les a soignées avec des médicaments français. Les visites des familles étaient libres. Aucune d’entre elles n’était décédé en prison. On a même organisé leur évasion, ce qui a fait dire à l’une d’elles de rang vice-Premier Ministre qu’elles se sont évadées de prison et ont marché jour et nuit de Vientiane jusqu’à Sam-Neua sans être vues (On pourrait en faire un film à grand spectacle digne d’Hollywood !). En 1975, la gentille gauche a envoyé plusieurs dizaines de hautes personnalités de droite à Sam-Neua pour un court séminaire de formation et de mise à niveau. Ces personnalités sont restées enchaînées plusieurs mois dans le noir. Beaucoup ont perdu 2/3 de leurs poids. Certaines sont devenues aveugles. Aucune d’elles n’a été reconnue coupable de quoi que ce soit ou condamnée par un quelconque tribunal. Aujourd’hui on ne sait toujours pas où sont leurs corps. Les verra t-on un jour ? Voilà aussi une toute petite différence, parmi d’autres, entre la droite laotienne et la gauche laotienne. Je ne suis pas à droite pour être à droite. Comme la plupart d’anciens étudiants laotiens de France je suis avant tout progressiste. Je suis à droite parce que la cruauté de la gauche (la gauche laotienne, je précise !) dépasse la limite du supportable. En tant que médecin vous connaissez le degré de souffrance de l’être humain.
Vous trouverez ci-après le projet pour la Paix et la Réconciliation Nationale préconisé par le Mouvement Politique que j’ai l’honneur d’animer. Ce projet (déjà vieux de 2 ans), traduit également en anglais et en laotien, a été diffusé à tous les pays signataires des Accords de Genève de 1962 sur la Paix et la Neutralité du Laos. A ma connaissance ces Accords, comme le Protocole d’accord de Vientiane de 1973 sur la formation d’un gouvernement d’Union Nationale, n’ont été dénoncés par personne. Vous verrez que je ne vais même pas jusqu’à l’alternance politique ou démocratique telle que cela se pratique en pays libres et que vous-même souhaitez vivement. Je demande simplement une sorte de cohabitation entre laotiens. C’est à mon avis la meilleure alternance. Car je ne tue pas un homme pour lui voler ses biens.
A bientôt !
Touxoua
FRONT PATRIOTIQUE LAO
POUR LA DEMOCRATIE ET LA RECONCILIATION NATIONALE
[ F P L ]
PROJET POUR LA PAIX ET LA RECONCILIATION NATIONALE
PREAMBULE
Le Front Patriotique Lao pour la Démocratie et la Réconciliation Nationale [ FPL ] se félicite de l’intérêt que portent les Etats Unis d’Amérique et le peuple américain sur la question des Droits de l’Homme et de la Démocratie au Laos. Il soutient sans réserve les Résolutions 210 et 240 du Congrès des Etats Unis d’Amérique, en date des 02 et 25 Juin 1998, sur la base des Accords de Genève de 1962 et du Protocole d’Accord de Vientiane de 1973, comme préambule au règlement pacifique du problème laotien .
- Compte tenu de l’évolution actuelle de la situation politique au Laos et des changements d’ordre économique et social intervenus dans le pays depuis son adhésion à l’Association des Nations de l’Asie du Sud-Est [ ANASE ou ASEAN ],
- Compte tenu de la volonté maintes fois exprimée par l’Organisation des Nations Unies et, du souhait formulé par les autorités de Vientiane et par les gouvernements des Etats riverains du Laos, de trouver une solution globale, juste et honorable, au problème épineux des réfugiés laotiens, et
- En réponse aux espoirs tant attendus du peuple laotien tout entier,
le Front Patriotique Lao pour la Démocratie et la Réconciliation Nationale, favorable au retour des réfugiés laotiens dans un Laos indépendant, libre et démocratique, propose son projet pour la Paix et la Réconciliation Nationale en HUIT points que voici :
1 – Le FPL demande la neutralisation des provinces de SAYABOURI et de CHAMPASSAK sous contrôle international [ ONU, ANASE ou les 13 pays signataires des Accords de Genève de 1962 sur la neutralité du Laos ] pour permettre le rapatriement sans risque des réfugiés vers leurs foyers d’origine .
2 – Un Comité de Coordination de la Résistance Nationale [ CCRN ] (1) rassemblant les Organisations représentatives de la Résistance et agissant au nom de l’ensemble des réfugiés politiques laotiens sera mis en place pour mener les négociations avec les autorités gouvernementales de Vientiane et définir les conditions du rapatriement des réfugiés.
3 – Dès que les conditions ci-dessus seront réunies, il sera procédé au rapatriement ordonné des réfugiés vers les deux provinces ainsi neutralisées [ Sayabouri et Champassak ] avec le concours et sous le contrôle de l’ONU, de l’ANASE ou des 13 pays signataires des Accords de Genève de 1962 sur le Laos.
4 – Mettre en place dans ces deux provinces une Force de Police Mixte [ FPM ] de 1500 à 2000 hommes, composée pour moitié des forces du gouvernement de Vientiane et pour moitié des Forces Libres de la Résistance Nationale. Cette police mixte aura pour tâche d’assurer la sécurité intérieure, la protection de la population et l’application des accords conclus entre les deux parties, toujours sous contrôle international.
5 – Ouverture à Vientiane d’un Bureau Permanent du CCRN avec un contingent de 300 policiers des Forces Libres de la Résistance Nationale pour assurer la sécurité de ses Représentants, sous contrôle international .
6 – Inviter au plus tôt les DEUX PARTIES [ Gouvernement de Vientiane et CCRN ] à rédiger ensemble un nouveau texte constitutionnel faisant une place prépondérante au principe de la séparation des pouvoirs et au pluripartisme pour éviter tout glissement vers la dictature, ainsi que certains projets de loi à caractère prioritaire :
- une loi électorale, à très court terme
- le rétablissement progressif d’une armée nationale indépendante des partis politiques,
- un plan de reconstruction nationale et de développement du pays, à court et moyen terme
- une réforme de l’administration centrale, régionale, départementale et communale
- un projet de loi sur la nationalité, à moyen terme
- un projet de référendum sur la forme future de l’Etat laotien
[ choix entre la République ou la Monarchie ]
7 – Fixer l’échéance des élections générales dans un délai de DEUX ANS, à compter de la date de l’acceptation de la nouvelle loi électorale par les deux parties, sous surveillance internationale, où tous les partis et organisations politiques constitués seront autorisés à faire librement campagne pour leurs candidats.
8 – Durant les deux années qui séparent la signature des Accords de Paix et la date des élections générales, un Gouvernement Provisoire d’Union Nationale à composition paritaire [ moitié autorités de Vientiane, moitié Résistance Nationale ], sera mis en place pour prendre en main les affaires du pays et faire appliquer les clauses des accords signés entre les deux parties, sous contrôle international.
La formation et l’acceptation d’un Gouvernement Provisoire d’Union Nationale seront la preuve de la sincérité et du désir profond de chaque partie dans la recherche de la Réconciliation Nationale et de la Paix juste et durable, conformément aux aspirations du peuple laotien. Le GPUN sera dirigé conjointement par DEUX Coprésidents du Conseil ou DEUX Co-Premiers Ministres représentatifs des deux parties et souverainement choisis par chacune d’elles.
Les forces internationales ou multinationales se retireront dès que le Laos sera doté d’une Constitution excluant toute forme de dictature, d’une Assemblée Nationale librement élue et d’un Gouvernement Central démocratiquement constitué et qu’aucune violation des Accords de Paix et de Réconciliation Nationale ne soit constatée par elles pendant une période de TROIS ANS.
Le Front Patriotique Lao pour la Démocratie et la Réconciliation Nationale compte sur l’ONU, sur le Parlement Européen, sur l’ANASE et sur les gouvernements des pays signataires des Accords de Genève de 1962 dont principalement, les Etats Unis d’Amérique, la Chine Populaire, la France, la Grande Bretagne, la Russie, le Canada, la Thaïlande, l’Inde et le Myanmar pour honorer leurs engagements devant l’Histoire et apporter à la question laotienne une solution politique qui épargnerait au malheureux peuple laotien un nouveau bain de sang fratricide . Faut-il encore rappeler que la République Démocratique Populaire Lao de 4 millions d’habitants sur 236 000 km2 est occupé depuis 1975 par une République Socialiste du Vietnam peuplé de 80 millions d’habitants sur 335 000 km2. Si les pays amis ne réagissent pas à temps, à l’appel de la Résistance Nationale, le Laos connaîtra sous peu le triste sort du Royaume du Champa du siècle dernier.
PARIS, le 31 Octobre 1998
Touxoua LYFOUNG
Président du Parti Nation Lao
Président du Conseil Politique Exécutif du FPL
Mon cher Docteur et ami internaute,
Je vous remercie de vos remarques d’une grande sagesse et très judicieuses à propos de mon dernier message sur franco@lao.net
Vous avez raison de parler de l’alternative démocratique. C’est ce que nous ne cessons de réclamer depuis vingt ans. C’est aussi ce pour quoi nous nous battons. Vous et moi, comme Abhay et David ou Phieng, sommes en pays libres. Nous raisonnons en gens civilisés. Ce n’est pas le cas des dirigeants nèo-lao qui ont la main tachée de sang du peuple. Si un jour vous vous trouvez à Vientiane comme médecin sans frontière ou médecin du Monde, essayez de questionner (amicalement !) les responsables politiques nèo-lao sur ce que vous appelez l’alternative démocratique. Tout ce qu’ils vous diront c’est d’oublier le passé (leur passé criminel !) parce qu’ils n’ont pas la conscience tranquille et de construire l’avenir (un avenir que eux ne savent pas construire parce que l’avenir appelle le droit, le bon sens, l’honnêteté et la justice !).
Pour répondre à vos autres soucis, je suis dans la logique de combat pour la démocratie dans mon pays et non pas dans la logique de collaboration avec les autorités en place. De tous les temps il y a toujours eu plus de collaborationnistes que de résistants. Le monde n’est pas parfait. Pour moi la " DROITE " représente la confiance en l’Homme, donc le progrès, tandis que la " GAUCHE " est la soumission aveugle et aliénante à un système où l’homme devient un animal, donc la décadence. En résumé la droite est la liberté ce que la gauche est une prison. Mais on peut parfaitement concevoir une société qui combine ou associe Liberté et Prison. C’est ce que nous appelons la démocratie ou encore l’Etat de droit. Vous ne pouvez pas nier que le régime nèo-lao, importé de Moscou et de Hanoi, avait employé contre le peuple laotien des méthodes expéditives de Hitler (génocide et épuration ethnique), de Staline (assassinats politiques, camps de concentration et de lavage de cerveau à grande échelle) et de Polpot (massacre de son propre peuple). En 1959, la méchante droite a mis en prison une vingtaine de hautes personnalités de gauche. Elle les a engraissées de Koy, de Lap, de Ô-lam et du bon whisky écossais. Elle les a soignées avec des médicaments français. Les visites des familles étaient libres. Aucune d’entre elles n’était décédé en prison. On a même organisé leur évasion, ce qui a fait dire à l’une d’elles de rang vice-Premier Ministre qu’elles se sont évadées de prison et ont marché jour et nuit de Vientiane jusqu’à Sam-Neua sans être vues (On pourrait en faire un film à grand spectacle digne d’Hollywood !). En 1975, la gentille gauche a envoyé plusieurs dizaines de hautes personnalités de droite à Sam-Neua pour un court séminaire de formation et de mise à niveau. Ces personnalités sont restées enchaînées plusieurs mois dans le noir. Beaucoup ont perdu 2/3 de leurs poids. Certaines sont devenues aveugles. Aucune d’elles n’a été reconnue coupable de quoi que ce soit ou condamnée par un quelconque tribunal. Aujourd’hui on ne sait toujours pas où sont leurs corps. Les verra t-on un jour ? Voilà aussi une toute petite différence, parmi d’autres, entre la droite laotienne et la gauche laotienne. Je ne suis pas à droite pour être à droite. Comme la plupart d’anciens étudiants laotiens de France je suis avant tout progressiste. Je suis à droite parce que la cruauté de la gauche (la gauche laotienne, je précise !) dépasse la limite du supportable. En tant que médecin vous connaissez le degré de souffrance de l’être humain.
Vous trouverez ci-après le projet pour la Paix et la Réconciliation Nationale préconisé par le Mouvement Politique que j’ai l’honneur d’animer. Ce projet (déjà vieux de 2 ans), traduit également en anglais et en laotien, a été diffusé à tous les pays signataires des Accords de Genève de 1962 sur la Paix et la Neutralité du Laos. A ma connaissance ces Accords, comme le Protocole d’accord de Vientiane de 1973 sur la formation d’un gouvernement d’Union Nationale, n’ont été dénoncés par personne. Vous verrez que je ne vais même pas jusqu’à l’alternance politique ou démocratique telle que cela se pratique en pays libres et que vous-même souhaitez vivement. Je demande simplement une sorte de cohabitation entre laotiens. C’est à mon avis la meilleure alternance. Car je ne tue pas un homme pour lui voler ses biens ou un mari pour lui prendre sa femme.
A bientôt !
Touxoua
FRONT PATRIOTIQUE LAO
POUR LA DEMOCRATIE ET LA RECONCILIATION NATIONALE
[ F P L ]
PROJET POUR LA PAIX ET LA RECONCILIATION NATIONALE
PREAMBULE
Le Front Patriotique Lao pour la Démocratie et la Réconciliation Nationale [ FPL ] se félicite de l’intérêt que portent les Etats Unis d’Amérique et le peuple américain sur la question des Droits de l’Homme et de la Démocratie au Laos. Il soutient sans réserve les Résolutions 210 et 240 du Congrès des Etats Unis d’Amérique, en date des 02 et 25 Juin 1998, sur la base des Accords de Genève de 1962 et du Protocole d’Accord de Vientiane de 1973, comme préambule au règlement pacifique du problème laotien .
- Compte tenu de l’évolution actuelle de la situation politique au Laos et des changements d’ordre économique et social intervenus dans le pays depuis son adhésion à l’Association des Nations de l’Asie du Sud-Est [ ANASE ou ASEAN ],
- Compte tenu de la volonté maintes fois exprimée par l’Organisation des Nations Unies et, du souhait formulé par les autorités de Vientiane et par les gouvernements des Etats riverains du Laos, de trouver une solution globale, juste et honorable, au problème épineux des réfugiés laotiens, et
- En réponse aux espoirs tant attendus du peuple laotien tout entier,
le Front Patriotique Lao pour la Démocratie et la Réconciliation Nationale, favorable au retour des réfugiés laotiens dans un Laos indépendant, libre et démocratique, propose son projet pour la Paix et la Réconciliation Nationale en HUIT points que voici :
1
– Le FPL demande la neutralisation des provinces de SAYABOURI et de CHAMPASSAK sous contrôle international [ ONU, ANASE ou les 13 pays signataires des Accords de Genève de 1962 sur la neutralité du Laos ] pour permettre le rapatriement sans risque des réfugiés vers leurs foyers d’origine .2 – Un Comité de Coordination de la Résistance Nationale [ CCRN ] (1) rassemblant les Organisations représentatives de la Résistance et agissant au nom de l’ensemble des réfugiés politiques laotiens sera mis en place pour mener les négociations avec les autorités gouvernementales de Vientiane et définir les conditions du rapatriement des réfugiés.
3 – Dès que les conditions ci-dessus seront réunies, il sera procédé au rapatriement ordonné des réfugiés vers les deux provinces ainsi neutralisées [ Sayabouri et Champassak ] avec le concours et sous le contrôle de l’ONU, de l’ANASE ou des 13 pays signataires des Accords de Genève de 1962 sur le Laos.
4 – Mettre en place dans ces deux provinces une Force de Police Mixte [ FPM ] de 1500 à 2000 hommes, composée pour moitié des forces du gouvernement de Vientiane et pour moitié des Forces Libres de la Résistance Nationale. Cette police mixte aura pour tâche d’assurer la sécurité intérieure, la protection de la population et l’application des accords conclus entre les deux parties, toujours sous contrôle international.
5 – Ouverture à Vientiane d’un Bureau Permanent du CCRN avec un contingent de 300 policiers des Forces Libres de la Résistance Nationale pour assurer la sécurité de ses Représentants, sous contrôle international .
6 – Inviter au plus tôt les DEUX PARTIES [ Gouvernement de Vientiane et CCRN ] à rédiger ensemble un nouveau texte constitutionnel faisant une place prépondérante au principe de la séparation des pouvoirs et au pluripartisme pour éviter tout glissement vers la dictature, ainsi que certains projets de loi à caractère prioritaire :
- une loi électorale, à très court terme
- le rétablissement progressif d’une armée nationale indépendante des partis politiques,
- un plan de reconstruction nationale et de développement du pays, à court et moyen terme
- une réforme de l’administration centrale, régionale, départementale et communale
- un projet de loi sur la nationalité, à moyen terme
- un projet de référendum sur la forme future de l’Etat laotien
[ choix entre la République ou la Monarchie ]
7 – Fixer l’échéance des élections générales dans un délai de DEUX ANS, à compter de la date de l’acceptation de la nouvelle loi électorale par les deux parties, sous surveillance internationale, où tous les partis et organisations politiques constitués seront autorisés à faire librement campagne pour leurs candidats.
8 – Durant les deux années qui séparent la signature des Accords de Paix et la date des élections générales, un Gouvernement Provisoire d’Union Nationale à composition paritaire [ moitié autorités de Vientiane, moitié Résistance Nationale ], sera mis en place pour prendre en main les affaires du pays et faire appliquer les clauses des accords signés entre les deux parties, sous contrôle international.
La formation et l’acceptation d’un Gouvernement Provisoire d’Union Nationale seront la preuve de la sincérité et du désir profond de chaque partie dans la recherche de la Réconciliation Nationale et de la Paix juste et durable, conformément aux aspirations du peuple laotien. Le GPUN sera dirigé conjointement par DEUX Coprésidents du Conseil ou DEUX Co-Premiers Ministres représentatifs des deux parties et souverainement choisis par chacune d’elles.
Les forces internationales ou multinationales se retireront dès que le Laos sera doté d’une Constitution excluant toute forme de dictature, d’une Assemblée Nationale librement élue et d’un Gouvernement Central démocratiquement constitué et qu’aucune violation des Accords de Paix et de Réconciliation Nationale ne soit constatée par elles pendant une période de TROIS ANS.
Le Front Patriotique Lao pour la Démocratie et la Réconciliation Nationale compte sur l’ONU, sur le Parlement Européen, sur l’ANASE et sur les gouvernements des pays signataires des Accords de Genève de 1962 dont principalement, les Etats Unis d’Amérique, la Chine Populaire, la France, la Grande Bretagne, la Russie, le Canada, la Thaïlande, l’Inde et le Myanmar pour honorer leurs engagements devant l’Histoire et apporter à la question laotienne une solution politique qui épargnerait au malheureux peuple laotien un nouveau bain de sang fratricide . Faut-il encore rappeler que la République Démocratique Populaire Lao de 4 millions d’habitants sur 236 000 km2 est occupé depuis 1975 par une République Socialiste du Vietnam peuplé de 80 millions d’habitants sur 335 000 km2. Si les pays amis ne réagissent pas à temps, à l’appel de la Résistance Nationale, le Laos connaîtra sous peu le triste sort du Royaume du Champa du siècle dernier.
PARIS, le 31 Octobre 1998
Touxoua LYFOUNG
Président du Parti Nation Lao
Président du Conseil Politique Exécutif du FPL